Georges MADON

Par : Merlin

Né à BIZERTE le 28 juillet 1892, Georges Madon, atteint de paludisme, abandonne ses études à 15 ans. Il découvre alors sa vocation aérienne à travers la lecture des journaux, fabrique divers modèles réduits, cerfs-volants, ainsi qu’une "aviette" constituée d’une bicyclette et d’un harnachement de draps.

Lassé du peu de succès de ses tentatives, guéri de ses crises paludéennes, il se consacre à la mécanique, réserve ses loisirs au sport et devient un véritable athlète. Arrivé à PARIS en 1911, pour reprendre ses études, il obtient son brevet de pilote en 19 leçons, le 07 juin 1911 sur l’aérodrome Blériot d’ETAMPES : il a 19 ans. Son projet de servir comme pilote dans l’armée turque avorté, il s’engage au 1er Régiment de Génie à VERSAILLES et devient... cuisinier !

Après de multiples demandes, il reçoit enfin l’ordre de rejoindre AVORD où il obtient son brevet de pilote militaire en quelques jours. Il bat en 1913 le record d’altitude avec passager avec un vol à 3800 m. Puni à maintes reprises pour acrobaties aériennes, alors interdites, il doit attendre la blessure d’un camarade pour effectuer comme volontaire une mission de reconnaissance aérienne et obtient le 10 août 1914 sa première citation pour l’importance des renseignements qu’il rapporte.

Il rejoint l’Escadrille Blériot 30 à SOISSONS où il poursuit ses missions de reconnaissance profonde dans les lignes allemandes et effectue des bombardements de nuit. Il obtient sa deuxième citation le 04 janvier 1915.

Le 05 avril 1915, regagnant le front sur un Maurice Farman, il s’égare dans le brouillard et est contraint d’atterrir en Suisse. Fait prisonnier, il s’évade après plusieurs tentatives et reprend sa place au combat.

Enfin, autorisé à entrer dans la chasse, il est affecté le 1er septembre 1916 à l’Escadrille 38 après un stage d’entraînement à PAU. Dès lors, les victoires se succèdent homologuées ou non. Sa vaillance et son dévouement exceptionnels, son audace et son habileté sont unanimement reconnus et consacrés. Le 31 janvier 1917, il vole sur SPAD. Il est promu sous-lieutenant le 22 août 1917 et combat inlassablement jusqu’à la fin de la première guerre mondiale. Il totalisera 41 victoires homologuées.

"Madon Georges Félix, lieutenant à titre temporaire (active) du Génie, pilote aviateur, officier d’élite, pilote de chasse d’une indomptable énergie, d’une bravoure héroïque et d’une suprême habileté. Toujours vainqueur au cours d’innombrables combats engagés sans souci du nombre des adversaires, ni de l’éloignement de nos lignes, jamais atteint, même d’une seule balle, grâce à la rapidité foudroyante de ses attaques, à la précision de ses manœuvres, à l’infaillibilité de son tir, meurtri parfois dans des chutes terribles, entraîne inlassablement, par son splendide exemple, l’escadrille qu’il commande et qu’il illustre chaque jour par de nouveaux exploits. Le 11 août 1918, il abat son 40ème avion ennemi. Une blessure. Chevalier de la Légion d’Honneur pour faits de guerre. Dix-neuf citations."

Le 11 Novembre 1924, alors qu’il célèbre par une démonstration magistrale, l’anniversaire de l’Armistice et l’inauguration d’un monument élevé à la gloire de Roland Garros, son avion, à très basse altitude, est victime d’une panne sèche.

Le capitaine Georges Madon s’écrase volontairement sur le toit d’une villa, suprême sacrifice, afin d’éviter la foule.

* d’après http://www.ba702.air.defense.gouv.fr




SES VICTOIRES :

1 28 septembre 1916 N38   Fokker Reims
2 09 novembre 1916 N38   Fokker Somme-Py
3 17 novembre 1916 N38   Fokker Marvaux
4 10 décembre 1916 N38   LVG C Bois de Autry
5 31 janvier 1917 N38   Albatros Suippe
6 06 février 1917 N38   Rumpler Mesnil
7 15 février 1917 N38   Albatros C Ripont
8 18 mars 1917 N38   Biplace Massiges
9 24 avril 1917 N38   Albatros C Cornilette
10 04 mai 1917 N38   EA Nogent l’Abbesse
11 13 mai 1917 N38   Albatros D Cote 304
12 20 mai 1917 N38   Biplace  
13 18 août 1917 N38   Biplace Main de Massiges
14 22 août 1917 N38   Albatros C Nogent l’Abbesse
15 03 septembre 1917 N38   Albatros Nogent l’Abbesse
16 04 septembre 1917 N38   Scout Beine
17 24 octobre 1917 N38   Scout Passavant-en-Argonne
18 22 décembre 1917 N38   Scout Selles
19 23 décembre 1917 N38   Biplace Tahure
20 04 janvier 1918 N38   Scout Pont Faverger
21 27 janvier 1918 N38   Biplace Ville-sur-Tourbe
22 03 février 1918 N38   Scout Betheniville
23 03 février 1918 N38   Biplace Caurel
24 09 mars 1918 N38   Biplace Pont Faverger
25 09 mars 1918 N38   EA Pomacle
26 27 mai 1918 Spa38   EA Conde-sur-Suippes
27 27 mai 1918 Spa38   EA Conde-sur-Suippes
28 01 juin 1918 Spa38   Albatros Reims
29 01 juin 1918 Spa38   Albatros Betheny
30 01 juin 1918 Spa38   Ballon Reims-Epernay
31 02 juin 1918 Spa38   EA Reims
32 02 juin 1918 Spa38   EA Reims
33 06 juin 1918 Spa38   Biplace Rosnay-Gueux
34 12 juin 1918 Spa38   Fokker Fismes
35 30 juin 1918 Spa38   Fokker DR.I Pont Faverger
36 01 juillet 1918 Spa38   Biplace Breuil
37 17 juillet 1918 Spa38   Scout Main de Massiges
38 17 juillet 1918 Spa38   Scout Gueux
39 31 juillet 1918 Spa38   Fokker D.VII Lagery
40 11 août 1918 Spa38   Fokker D.VII Soissons
41 3 septembre 1918 Spa38   Scout Fismes






Le Spad rouge de MADON

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